Poser des limites : un sujet qui nous touche tous, et qui pourtant, reste un véritable calvaire pour beaucoup d’entre nous ! Dans cet article, découvre ce qui ce cache vraiment derrière cette peur de s’affirmer mais aussi des outils concrets pour enfin oser dire NON avec confiance, sans culpabilité et sans peur d’être mal jugé(e).
Pourquoi dire non est si difficile ?
Parce que dire non, c’est prendre un risque : celui de bousculer une relation.
C’est prendre le risque de ressentir la déception de l’autre, de passer pour une personne égoïste ou de créer un conflit dont tu serais à l’origine ! Pas simple !
Et même si tu sais que les autres profitent de ta gentillesse, tu n’oses pas t’y opposer par peur de les froisser, parce que tu aimes te sentir utile, ou parce que tu penses que si les autres vont bien, alors toi aussi tu iras bien. Illusion !
Poser des limites, c’est essentiel pour toi, et c’est aussi essentiel pour les autres, crois-moi !
Comment je le sais ? Laisse moi te raconter mon histoire …
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Quand apprendre à dire non devient vital !
Après un bilan de compétences, une licence de psychologie et une formation en Programmation Neuro-Linguistique (PNL), j’ai décidé de me lancer, en 2022, en tant que thérapeute, spécialisée dans la confiance en soi et l’hypersensibilité.
Et autant te dire que pour moi, cette période me paraissait comme l’aboutissement que j’avais longtemps attendu : j’étais enfin à mon compte, libre et comblée par un métier passionnant.
Mais après 1 an d’activité, tout s’est effondré quand le burn-out a pointé le bout de son nez !
J’étais épuisée, incapable de me lever le matin, incapable de trouver le sommeil et en proie à des crises d’angoisse. Mais le pire pour moi, ce que je n’arrivais même plus à réfléchir, à prendre du recul ou à assurer mes rendez-vous efficacement.
Je ne comprenais pas ce qui n’allait pas. J’adorais ce que je faisais… Alors pourquoi je me sentais aussi mal ?
Ma 1ère décision — une décision difficile, tu peux me croire — a été de mettre mon activité en pause pendant 2 mois. J’ai donc dis NON aux personnes que j’accompagnais, NON aux sollicitations extérieures, NON à tous les projets en cours.
Et après une grande phase de repos, j’ai enfin pu comprendre d’où venait le problème. Il ne venait pas d’une surcharge de travail parce qu’étant au début de mon activité, mon planning n’était pas full !
Non, j’ai compris qu’en réalité, je ne m’étais pas posé de limites, et je n’avais pas posé de limites envers les personnes que j’accompagnais. Je m’explique !
Je me suis aperçue qu’en fait, j’acceptais tout et tout le monde, même des personnes qui, au final, n’étaient pas prêtes à avancer dans leur problématique — et je t’assure qu’il y en a plus qu’on ne croit —, j’acceptais aussi des personnes avec qui le feeling ne passait pas, ou pour qui la thématique me dépassait.
Mais pour moi, c’était normal surtout quand on est thérapeute. On est là pour accompagner les gens qui en ont besoin ! Alors je me forçais à accompagner des personnes pour lesquelles je n’étais pas la meilleure ressource, au détriment de ma santé mentale.
Alors, j’ai appris à dire non et ça n’a pas été facile :
- J’ai décidé d’arrêter certains accompagnements, au risque de faire moins de chiffre d’affaire,
- J’ai décidé de redéfinir mon public cible, au risque de passer pour une thérapeute incompétente,
- J’ai décider d’écouter à nouveau mon intuition, au risque de ne pas plaire à tout le monde.
Mais cette décision m’a permis de retrouver mon énergie, de me reconnecter à ma passion et d’être plus efficace dans mes accompagnements.
Ce que dire NON signifie vraiment
Cet épisode de ma vie m’a permis de comprendre une chose importante : Dire non est en réalité un acte d’amour envers soi, bien sûr mais c’est aussi un acte d’amour envers l’autre.
Dire STOP à une personne qui ne souhaite pas avancer dans son accompagnement, ce n’est pas le rejeter, c’est avant tout le mettre face à ses responsabilités, lui permettre d’assumer ses choix, de prendre ses propres décisions car, en réalité, son bien-être ne dépend que d’elle.
Et ce qui est magique, c’est aussi que le fait de dire NON te permet de :
- Protéger ton énergie et ton bien-être.
- Créer des relations plus authentiques.
- Rester aligné(e) avec toi-même, c’est-à-dire, tes valeurs, tes besoins, ta personnalité …
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Les outils pour apprendre à dire NON
Avant de te partager 3 outils pour t’aider à poser tes limites, une petite parenthèse s’impose !
Il est important de comprendre que ton cerveau a naturellement tendance à retenir ce qui est négatif. C’est ce qu’on appelle en psychologie, le biais de négativité.
Pourquoi ce biais existe-t-il ? Parce que le rôle premier du cerveau est d’assurer notre survie. Et pour assurer notre survie, il va mettre en place un système « d’essais-erreur ».
Par exemple, lorsque tu touches le feu pour la 1ère fois, ton cerveau va comprendre que ça, ce n’est pas une bonne chose si tu veux rester en vie — CQFD !
Il est donc important de prendre conscience de cette appétance naturelle du cerveau pour le négatif et de lui rappeler que dire NON est aussi nécessaire pour assurer ton bien-être.
1. Tenir un journal des limites
L’idée de ce journal est avant de tout de t’aider à analyser factuellement les situations dans lesquelles tu as ou n’as pas posé de limites.
Aussi, chaque soir, note une situation où tu as su ou aurais dû dire non et décris en quelques mots :
Ce que tu as ressenti avant, pendant et après,
La réaction de l’autre,
- Ce que tu pourrais améliorer ou faire différemment la prochaine fois.
Ce journal t’aidera à te libérer de tes croyances limitantes sur le fait de dire NON, à prendre conscience de tes progrès et à renforcer ta confiance.
2. Éviter les réponses immédiates
Les réponses immédiates sont des réponses empathiques, donc des réponses émotionnelles avant tout.
Aussi, pour apprendre à poser ses limites et dire non si besoin, il est nécessaire que tu prennes un moment pour réfléchir à la situation et à la demande de l’autre.
Aussi, prends l’habitude de répondre d’abord par une phrase telle que : « Je te redis ça demain — ou dans 1h, peu importe — , j’ai besoin d’y réfléchir. »
Pose-toi ensuite la question : « Est-ce que c’est vraiment à moi de gérer cela ? », « Est-ce que j’ai envie de faire ça ? », « Est-ce cette situation est de ma responsabilité ? » … tu auras ta réponse !
3. Utiliser une phrase magique pour dire non
Cette phrase est : « Je comprends que [le besoin ou la demande], mais là, je ne peux pas — ou je n’ai pas envie, pas les moyens … ».
Cette phrase est magique parce qu’elle permet de mettre l’autre dans un état émotionnelle favorable à l’acceptation de ta réponse parce qu’elle montre que tu considères le besoin de l’autre tout en affirmant le tien.
Mais je te préviens tout de suite, si tu as toujours eu tendance à dire OUI, à tout, tout le temps et à tout le monde, ce changement va les interpeller. Ils vont insisté, chercher à te faire culpabiliser et c’est là que le jeu commence.
La stratégie gagnante est de répéter calmement et plusieurs fois si nécessaire la même structure de phrase : « Je comprends que [le besoin ou la demande], mais là, je ne peux pas — ou je n’ai pas envie, pas les moyens … »
Pour conclure ...
Tu l’auras compris : oser dire non, c’est se respecter mais c’est avant tout, permettre de trouver un compromis entre tes besoins et les besoins de l’autre. C’est l’aider l’autre à s’améliorer en le poussant à trouver des solutions par lui-même.
Avant de te laisser, j’ai envie de te partager une citation et je t’invite à prendre 5 min pour y réfléchir et noter tout qu’elle éveille en toi.
reconnue pour son travail sur l'empathie
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